Les poèmes dans la marmite
édition décembre 2008
en vente à l’association (12€) et au Chercheur d’art
Ce projet a pris forme sur un discours politique et médiatique du deuxième semestre 2007 traduisant la volonté de nos gouvernants de permettre un accès à la propriété pour tous.
Cependant « l’accès à la précarité » n’est-il pas une perspective pour un grand nombre de nos contemporains ici comme ailleurs ? Derrière les volets clos, que mangent donc nos heureux propriétaires qui se sont endettés pour des dizaines d’années ? La situation est bien souvent absurde. Comment jouer dans ce contexte de régression sociale avec les mots et réaliser une action pouvant rassembler des personnes venant d’horizons différents : des artistes, poètes, des réfugiés politique en demande d’asile, des anciens, des jeunes. L’idée de la soupe est venue du caractère polysémique de ce plat qui a par ailleurs une richesse symbolique. Tour à tour réconfortant ou excluant ce plat se retrouve sur toutes les tables du monde. La soupe du pauvre, celle du prisonnier, la soupe qui réchauffe le ventre et le cœur.
Sait-on encore la faire ? Un peu désuet peut être de faire une soupe et de la partager quand il est plus facile d’acheter des aliments conditionnés en super marché. Cependant la soupe, base traditionnelle de l’alimentation du siècle dernier pourrait bien redevenir le plat unique sur beaucoup de tables. Celle que l’on dit populaire est le seul moyen de subsistance pour de nombreuses personnes dans les pays riches.
Tout a commencé dans les prairies St Martin à Rennes.
Des promenades au bord du canal, des rencontres avec les gens qui cultivent les jardins familiaux.
Nous avons confectionné des soupes dans la cuisine communautaire : une soupe tchétchène, une soupe du Kosovo, une soupe d’Angola.
Des soupes imaginaires, des soupes de poètes, des soupes d’artistes de toutes les couleurs.
La soupe du Kosovo
Ovo se zove Paca
500 gr de blanc de poulet
5 œufs
2 yaourts nature
Sel, poivre, paprika
Farine ( 2 bonnes cuillerées)
Un peu d’huile végétale
2 ou 3 litres d’eau.
La soupe populaire !
Ça date de 36.
Je me souviens,
à ce moment là
les gens étaient très pauvres.
Le livre les poèmes dans la marmite est en vente au siège de l’association :
2 rue Hippolyte-Lucas 35000 Rennes
prix : 12 euros